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N°6 - La température de départ et l’écart de température aller-retour - niv 4


La température de départ doit être stabilisée.

Pour cela, la meilleure solution est de paramétrer sur le régulateur une loi de chauffe horizontale ou de substituer à certaines sondes extérieures une résistance calibrée selon les caractéristiques ohmiques de la sonde.


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A défaut d’une loi de chauffe horizontale, on peut positionner la V3V dans une position manuelle fixe assurant la température de départ souhaitée, mais il se pourra alors que l’on constate au départ du circuit des fluctuations de température dues à la mise en route et à l’arrêt de générateurs non modulants.
Cette solution est néanmoins tout à fait acceptable si ces fluctuations sont quasiment indétectables sur le retour du circuit de chauffage du fait de l’inertie du réseau.

Enfin, on se méfiera particulièrement des interventions d’horloges ou de sondes de températures intérieures dont on supprimera l’action.


La température de départ doit être fixée avec prudence.

Plus la température de départ sera élevée, plus les températures de retour seront différenciées sur les circuits déséquilibrés et faciles à comparer. La précision de l'opération d'équilibrage en sera améliorée.
Mais il ne faut pas qu'une température de départ trop élevée génère de surchauffe dans les locaux car elle conduira à la fermeture de robinets thermostatiques si l'installation en est équipée ou à la fermeture de robinets par les occupants.
Autant que possible, on essaiera de régler une température de départ supérieure ou égale à 45 [°C] sur les circuits radiateurs et à 30 [°C] sur les circuits planchers chauffants.

L'écart de température aller-retour ne doit pas être trop faible.
Plus l'écart de température aller-retour sera important, plus les températures de retour seront différenciées sur les circuits déséquilibrés. La précision de l'opération d'équilibrage en sera améliorée.
Si l'on est pas très habitué à l'équilibrage par égalisation des températures de retour, un écart au départ du circuit d'au moins 5 [K] pour les circuits radiateurs et d'au moins 2 à 3 [K] pour les planchers chauffants est souhaitable.
L'écart de température au départ du circuit de chauffage est fonction de la température de départ et du débit en circulation. Pour augmenter l'écart, on peut augmenter la température de départ ou réduire le débit en circulation.
Si le réseau a été préalablement diagnostiqué comme disposant d'un débit généreux (faible écart de température (*) par grands froids), il est intéressant de réduire le débit.
(*) Par grand froid, l'écart de température au départ d'un circuit de chauffage est de l'ordre de 10 à 15 [K] sur les circuits radiateurs et de 7 à 10 [K] sur les circuits plancher chauffant.

Pour réduire le débit, on pourra diminuer la vitesse de la pompe lorsque cela est possible ou, à défaut, brider un robinet de réglage au refoulement de la pompe s’il existe.
Cependant si le débit de la pompe n'a pas été identifié comme "généreux", cette solution présente le risque d'apparition de problèmes acoustiques si, après équilibrage, il est nécessaire de rétablir le débit.
Remarque
Le bridage ne s'effectuera en aucun cas sur un robinet de type "sectionnement" qui sera certainement réouvert après l'opération d'équilibrage.


La température de retour de référence doit être déterminée avec soin.
La détermination de la température de retour de référence à laquelle sont comparées les températures de retour des antennes à équilibrer est un point déterminant pour ce qui est du "nombre de passe"(*) qui sera nécessaire.

(*) Une "passe d'équilibrage" correspond à un passage sur tous les robinets d'un niveau d'équilibrage donné. Quelque soit la méthodologie utilisée pour un équilibrage, une opération sérieuse comporte au strict minimum 2 passes, une de réglage et une de contrôle du résultat. En règle générale, la 2ème passe donne lieu à des réglages d'ajustement et 3 passages sont donc habituellement nécessaires.

Un dossier entier est consacré à la "Détermination de la température de retour de référence" et aux conséquences de sa bonne ou mauvaise détermination. On l’étudiera avec soin.