Si l'on est seulement intéressé par l'apprentissage de la méthode d'équilibrage par égalisation des températures de retour des circuits, on pourra "sauter" ce chapitre et passer directement au suivant.
Le défaut d’équilibrage et les pertes en ligne se conjuguent car les chutes de température dues aux pertes en ligne sont d’autant plus importantes que les débits en circulation sont plus faibles, comme c’est le cas dans les antennes mal irriguées d’un immeuble déséquilibré.
De ce fait, les antennes défavorisées sont victimes d’une «double peine». Les puissances de leurs émetteurs sont réduites de par,
- la faiblesse du débit d’alimentation
- la faiblesse de la température de l’eau reçue du fait des pertes en ligne
Il est à noter que le problème va aujourd’hui en s’accentuant. Si les tuyauteries sont mieux calorifugées, du fait de la réduction des puissances nécessaires les débits distribués sont plus faibles, et ceci sans que l’on ait pu en proportion diminuer le diamètre des tuyauteries terminales.
Une simulation «symbolique» réalisée sur 5 «émetteurs», qui pourraient tout aussi bien représenter 5 colonnes d'alimentation d'appartements, conduit aux résultats suivants.- Situation 1, installation déséquilibrée
- Situation 2, installation équilibrée par rétablissement des débits nominaux
- Situation 3, installation équilibrée par égalisation des températures de retour
L’équilibrage permettra une nette amélioration de la situation, car le rétablissement des débits nominaux permettra de réduire les chutes de températures de distribution:
Un meilleur résultat est obtenu si l'on équilibre le réseau en égalisant les températures de retour des antennes traitées.
Question
L’équilibrage permet d’augmenter le débit dans les antennes défavorisées.
De ce fait la chute de température de l’eau y diminue très sensiblement en proportion de l’augmentation du débit.
ΔT = P / (1,16 x qv)
Avec
ΔT = chute de température
P = puissance calorifique perdue par la tuyauterie en [kW ]
qv = débit en circulation en [m³/h]
Question
Les débits nominaux sont calculés dans l’hypothèse d’une même température d’alimentation de tous les émetteurs.
L’égalisation des températures de retour amène à augmenter le débit dans les antennes dont la température d’entrée est faible et à le diminuer dans celles où elle est supérieure.
De ce fait, les antennes favorisées pour ce qui est de leur température d’entrée seront défavorisées sur le débit et inversement.