La puissance d’un émetteur est fonction de l’écart de température entre l'émetteur et la température ambiante.
La température de l’émetteur est égale à la température moyenne entrée/sortie de l’eau.
On pourra sur le sujet étudier le dossier "Sélection des émetteurs à eau chaude - Partie 1".
Un émetteur (ou un groupe d’émetteur) sous-alimenté présente une température de sortie moins élevée que les autres car la faible quantité d'eau en circulation perd facilement le peu de chaleur qu'elle contient. A l’extrême un émetteur très mal alimenté présente une température d’entrée correcte et une température de sortie quasiment égale à celle du local chauffé. Cela ne veut surtout pas dire que l'émetteur chauffe bien, au contraire il est "froid en moyenne".
Le radiateur n°1 ci-dessous est nettement moins irrigué que le n°2. Il chauffe moins que le radiateur n°1 car il est moins chaud.
Une difficulté intellectuelle à la compréhension du sujet est dû à une apparente incohérence.
Nous savons que,
- lorsque le débit dans un émetteur est faible sa puissance de chauffe est réduite.
- lorsque qu'un émetteur est sous-alimenté, sa température de sortie est plus faible que la normale et donc l'écart de température entrée/sortie de l'eau est plus important qu'il ne devrait.
Il est donc difficile d'intégrer qu'avec un grand écart de température entrée/sortie de l'émetteur, la puissance fournie soit faible. On pourrait penser que, puisque l'eau s'est beaucoup refroidie, la puissance calorifique fournie a été élevée.
Mais fondamentalement, si un émetteur chauffe plus ou moins, c'est que sa température de surface est plus ou moins élevée. Si la température de sortie de l'émetteur est faible, la température de surface l'émetteur est plus basse en moyenne et il chauffe moins. La chute de température importante sur l'eau n'est pas le signe d'une grande puissance calorifique fournie mais celui d'une eau qui se refroidit "facilement" (sans céder une importante quantité de chaleur) car elle circule en faible quantité.Pour simplifier on pourrait dire que "ce n'est pas le débit qui fait le chauffage, mais la température résultante de l'émetteur".
Un émetteur (ou un groupe d’émetteur) suralimenté présente une température de sortie plus élevée que les autres, car la grande quantité d'eau en circulation se refroidit peu bien qu'elle est cédée beaucoup de chaleur. A l’extrême un émetteur alimenté par un débit infini aura une température de sortie quasiment égale à celle d’entrée. Cela ne veut surtout pas dire qu’il ne chauffe pas car au contraire l’émetteur (ou le groupe d’émetteurs) sera "bien chaud".
Le radiateur n°1 ci-dessous est nettement mieux irrigué que le n°2. Il chauffe mieux que le radiateur n°2 car il est plus chaud.
Une difficulté intellectuelle à la compréhension du sujet est dû à une apparente incohérence.
Nous savons que,
- lorsque le débit d'eau chaude dans un émetteur est important sa puissance de chauffe est grande.
- lorsque qu'un émetteur est suralimenté, sa température de sortie est plus élevée que la normale et donc l'écart de température entrée/sortie de l'eau est plus réduit qu'il ne devrait.
Il est donc difficile d'intégrer qu'avec un petit écart de température entrée/sortie de l'émetteur, la puissance fournie soit importante. On pourrait penser que, puisque l'eau s'est peu refroidie, la puissance calorifique fournie a été faible.
Mais fondamentalement, si un émetteur chauffe plus ou moins, c'est que sa température de surface est plus ou moins élevée. Si la température de sortie de l'émetteur est élevée, la température de surface l'émetteur est plus haute en moyenne et il chauffe mieux. La faible chute de température sur l'eau n'est pas le signe d'une puissance calorifique fournie réduite mais celui d'une eau qui se refroidit peu (tout en céder une importante quantité de chaleur) car elle circule en grande quantité.On pourrait dire grossièrement que c'est bien la température de l'émetteur qui fait le chauffage et que le débit n'est qu'un paramètre.
Question
Chaque groupe de radiateur correspond à un appartement.
Quel est l’appartement qui conduit probablement le technicien d’exploitation à régler la loi de chauffe ?
Pourquoi ?
La colonne la moins bien irriguée est la n°2 car sa température de retour est la plus faible.
L’appartement le moins bien irrigué est le n°7. C’est probablement lui qui conduira le technicien d’exploitation à régler une loi de chauffe suffisamment élevée pour qu’il se trouve à une température ambiante encore faible mais acceptée par ses occupants, au prix d’un chauffage généreux et consommateur dans les autres appartements.
Visualisons une distribution déséquilibrée.
Source "Apprendre le chauffage et l’équilibrage sur Simulateur" (Editions Parisiennes).