N°4 - Problèmes posés par la relance simultanée des circuits de chauffage - niv. 3 à 4

N°4 - Problèmes posés par la relance simultanée des circuits de chauffage - niv. 3 à 4

Selon le chapitre précédent, on pourrait donc encourager les particuliers et encore plus les gestionnaires d’immeubles du secteur tertiaire à réduire ou arrêter autant que possible leurs circuits de chauffage en période nocturne ou d’inoccupation.
Mais, selon le type d’énergie, une multiplication de relances simultanées des circuits de chauffage pourrait engendrer de sérieux problèmes d’alimentation.
En effet, les remises en température s’effectuent généralement à pleine puissance jusqu’à ce que la température ambiante soit rétablie. On imagine que, par grand froid, ce brusque appel puisse poser de sérieuses difficultés à certains réseaux de distribution d’énergie.


température puissance

Question

Q1 La remise en température journalière et simultanée de nombreux circuits de chauffage peut, pour certaines énergies, poser des problèmes d’alimentation.
A votre avis, quels sont les risques selon les types de chauffage?

Catégorie 1 = chauffages au bois, au fuel, au GPL (gaz de pétrole liquéfié) et au charbon

Catégorie 2 = chauffages électriques, pompes à chaleur

Catégorie 3 = chauffages raccordés à un réseau de distribution gazeux ou liquide (chauffages au gaz naturel ou raccordés à un réseau de chaleur urbain, eau ou vapeur d'eau).

La remise en route simultanée des systèmes de chauffage qui disposent de leur propre réserve de combustible (catégorie 1 = chauffage au bois, au fuel, au GPL et au charbon) ne pose pas de problème. Les ralentis ou le chauffage intermittent peuvent y être poussés au maximum, dans les limites du confort et des risques de condensation évoqués au chapitre précédent.

Les systèmes de chauffage raccordés au réseau électrique (catégorie 2) sont bien sûr les plus sensibles. Après une rapide remontée entre 4h et 8h du matin, la demande nationale de puissance électrique est particulièrement importante entre 8h et 13h et entre 18h et 20h. Il doit donc être évité que les remises en température s’effectuent durant ces périodes, ce qui limite pour le chauffage électrique la mise en œuvre de ralentis ou de coupures.

La relance simultanée des systèmes raccordés à un réseau national ou urbain de distribution gazeuse (gaz naturel, vapeur d’eau) ou liquide pourrait engendrer des baisses locales de pression conduisant à des difficultés d’alimentation dans les zones défavorisées notamment en extrémité de réseau.
Ce problème, ne fait pas actuellement l’objet de communications et, notamment, pour les distributions de gaz naturel, les stockages semblent permettre le franchissement des pointes de demande.
De plus le réseau de gaz dispose d’une certaine «inertie» (contrairement au réseau électrique) du fait de la masse de gaz contenue dans les conduites, et parce qu’une légère chute de pression semble rester acceptable aussi bien par les équipements des usagers que par les dispositifs de sécurité implantés sur le réseau de distribution.


régulation température économmies

Après une rapide remontée de la demande entre 4h et 8h du matin, la demande de puissance électrique nationale est particulièrement importante entre 8h et 13h et entre 18h et 20h.
Source RTE - hello watt


La définition des horaires de mise en ralenti et de relance sera étudiée dans le chapitre suivant.
Notons déjà que dans les immeubles d’habitation collectifs, hors période de crise énergétique, seul un léger ralenti de quelques degrés pourra peut-être être accepté par les occupants entre minuit et 4h du matin.