N°5 - La courbe caractéristique d’une pompe - niv. 3

Une pompe est capable de fournir des débits très différents selon qu’on l’installe sur un circuit plus ou moins résistant (pour un débit donné, un circuit résistant présentera beaucoup de PdC et inversement).

A débit nul, comme symbolisé ci-dessous par un robinet fermé, la roue "projette" l'eau avec force sur le refoulement. Dans cette situation, la pompe centrifuge fournit son maximum de Hmt comme si elle essayait d'ouvrir le robinet.

Notons qu'il ne faut pas faire fonctionner une pompe à débit nul, car elle consomme de l'électricité qui ne sert alors qu'à faire monter l'eau en température, ce qui peut la détériorer.

Si l’on ouvre le robinet au refoulement de la pompe, le débit augmente et la pression (Hmt) fournie par la pompe diminue au fur et à mesure que la résistance hydraulique (débridage du robinet) est de moins en moins importante. Notez cette évolution sur la graphique dessiné ci-dessous avec en abscisse le débit qui augmente et en ordonnée la Hmt qui diminue.

Si l’on coupait la tuyauterie au refoulement de la pompe, la résistance hydraulique devant la pompe deviendrait nulle. Son débit serait alors maximal pour une très faible Hmt, comme il est symbolisé ci-dessous sur la courbe Hmt/débit.

Pour chaque pompe commercialisée, les combinaisons possibles de valeurs de débit/pression sont indiquées par une courbe Hmt/débit appelée courbe caractéristique de la pompe. Cette courbe est donnée par le fabricant.

Etudiez ci-dessous la courbe caractéristique d’une pompe NEC-2 de Salmson.

Notez ci-dessus les débits indiqués en [m³/h].
Pour la Hmt (Hm), le fabricant ne précise pas l'unité. Il considère comme évident qu’elles sont indiquées en [mCE].

Notez qu’à destination des anglo-saxons, le fabricant indique les débits en «galon par minute» en haut de l’abaque et les Hmt en «pieds» (feet) à droite.