N°5 - Notion de confort en température et en humidité - niv. 3 à 5

La température de notre peau est de l'ordre de 30 à 35 [°C] selon la saison. Il est donc normal que nous trouvions agréable de nous trouver dans une ambiance raisonnablement inférieure à cette température, car cela nous permet d'évacuer agréablement notre "production de chaleur".

On peut cependant noter les points suivants.

Si l'air est trop sec, notre sueur s'évaporera très facilement, et notre peau pourra devenir à son tour trop sèche. Cette situation se présentera au Sahara, mais on la rencontre aussi aux sports d'hiver. En effet, lorsque l'air est très froid, la chaleur du corps s'évacue facilement par convection et rayonnement et notre production de "sueur" est faible. Notre peau peut alors manquer d'humidité (d'où le risque de gerçures).
Remarque: l'humidité peut s'exprimer en pourcentage. Un air sec présente une humidité inférieure à 30%. On pourra sur le sujet étudier le dossier «Propriétés de l'air humide - Partie 1».

Si l'air est trop humide, notre sueur s'évaporera difficilement, et avoir la peau moite n'est pas très agréable. Plus l'air sera chaud, plus le corps devra produire de la sueur pour évacuer sa chaleur. Mais, si l'air est humide, celle-ci s'évacuera difficilement et nous serons rapidement "en nage".
Un air humide présente une humidité supérieure à 60%.

Il existe donc un rapport permanent, pour ce qui concerne notre confort, entre la température et l'humidité. On peut à ce titre envisager 4 principaux cas de figure.

La température de l'air est un peu froide et l'humidité raisonnable.
Pour limiter nos pertes de chaleur, nous saurons facilement nous isoler par l'intermédiaire de quelques vêtements. Une très légère production de sueur, salutaire et invisible, ajustera l'évacuation d'énergie. Il s'agit là d'une situation usuelle très tolérable.
La température de l'air est un peu froide et l'humidité très faible (air sec).
La chaleur s'évacuant sans problème (l'air étant froid), notre corps produira peu de sueur. Celle-ci s'évaporant très facilement (l'air étant sec), nous risquons que notre peau devienne trop sèche.
Par ailleurs, cette situation augmente les phénomènes d'électricité statique à l'intérieur des bâtiments. C'est en hiver que nous prenons de petites "châtaignes" désagréables dans les couloirs d'hôtels ou de bureaux, lorsque l'air ambiant est trop sec.
La température de l'air est un peu chaude et l'humidité raisonnable.
Nous conserverons le minimum de vêtement que la morale exige... et nous produirons un peu de sueur. Le local n'étant pas trop humide, elle s'évaporera sans difficulté et ajustera notre évacuation d'énergie. C'est une situation usuelle très tolérable.
La température de l'air est élevée et l'humidité importante (air humide).
La chaleur s'évacuant mal (l'air étant chaud), notre corps produira beaucoup de sueur. Celle-ci s'évaporant difficilement (l'air étant humide), nous risquons d'être "en nage". Si l'on ne peut baisser la température ou l'habillement, il faudra augmenter les mouvements d'air pour favoriser l'évaporation de notre sueur en installant par exemple un ventilateur de bureau.
Par ailleurs, cette situation étant peu favorable à la conservation des papiers, des tableaux, etc., elle sera source de problèmes dans les locaux de reprographie et les musées.

Il convient néanmoins de relativiser les problèmes posés par l'humidité sous nos climats. Le simple contrôle de la température sera dans la plupart des cas suffisant. En France métropolitaine, sans aucun contrôle d'humidité, la plupart des bâtiments présentent un confort acceptable aussi bien en hiver qu'en été.
Sous les climats tropicaux, une déshumidification suffisante de l'air ambiant peut par contre s'avérer nécessaire, autant pour le confort des occupants que pour la bonne conservation des biens et des constructions.

Enfin, comme déjà indiqué, pour certains locaux particuliers tels que des musées, des laboratoires, des piscines, le traitement de l'humidité est essentiel quelque soit le climat.

Question

Q1 Hormis l’installation d’un climatiseur, listez de façon détaillée et complète tous les conseils que l’on pourrait donner en période de canicule à une personne de santé fragile.
On classera ces conseils en 3 rubriques.
1. Moyens de diminuer au maximum les apports de chaleur dans les logements
2. Moyens de diminuer la quantité de chaleur à évacuer par l’organisme
3. Moyens d'aider l’organisme à évacuer sa chaleur

1. Moyens de diminuer au maximum les apports de chaleur dans les logements
Fermer les fenêtres, les rideaux, les stores et volets durant la journée, particulièrement du coté des pièces ensoleillées,

Ouvrir les fenêtres et les volets tard dans la nuit,

Limiter l’usage des appareils électriques type éclairage, plaques électriques, four, télévision, ordinateur, etc.

Installer des ampoules basses consommations.

2. Moyens de diminuer la quantité de chaleur à évacuer par l’organisme
Limiter son activité physique, se reposer

Eviter les aliments trop riches

3. Moyens d'aider l’organisme à évacuer sa chaleur
Vivre dans la pièce la moins exposée au soleil, fermer les communications avec les pièces exposées au soleil,

S’habiller légèrement,

Boire abondamment (l’évacuation de liquide permet l’évacuation de chaleur),

Utiliser un ventilateur ou un éventail (l'agitation de l'air aidera à l’évaporation de la sueur et donc au rafraîchissement),

S’humidifier avec un brumisateur ou en se mouillant la peau (gant, douche, etc.),

Si la nature du sol le permet et en faisant attention aux risques de glissade, humidifier régulièrement le sol ou les rideaux et les revêtements muraux, etc.

Ne sortir que le soir ou rejoindre des lieux climatisés, éviter les lieux surpeuplés non climatisés.