Dans les réservoirs «sous pression», la pression au point haut se rajoute à celle du liquide.
Question
La pression au dessus de l'eau se rajoute à celle due à la hauteur d'eau.
Ainsi le premier manomètre indique une pression due à 1,3 [bar] et aux 9 mètres d'eau, soit un total de 2,2 [bar].
Le manomètre en dessous est soumis à 1,3 [bar] augmentés de la pression due à 9 + 12 mètres d'eau.
Soit un total de,
1,3 + 0,9 + 1,2 = 3,4 [bar].
Etc.
Les installations de chauffage à eau chaude peuvent être équipées de vases d’expansion fermés. Lorsque l'eau montera en température, elle se dilatera et l'eau de dilatation rentrera dans le vase d'expansion.
Le vase d'expansion fermé est parfois connu sous le nom de "Flexcon", qui est le nom d'une marque. Il s'agit d'un réservoir métallique, raccordé à la canalisation de retour d'eau chaude, à l'intérieur duquel une membrane (ou une vessie) en caoutchouc déformable permet de séparer l'eau du circuit de chauffage d'une poche de gaz (azote). Cette poche de gaz se comprimera lorsque l'eau de dilatation rentrera dans le vase.
Le circuit de chauffage n’est plus alors en contact avec l’atmosphère extérieure. Il devient possible de le faire monter en pression y compris au point le plus haut.
Sur les installations équipées de vases d’expansion fermés, le remplissage en eau consiste à monter l’eau jusqu’au point haut puis à en rajouter un peu pour y disposer d’un minimum de pression de 0,5 à 1 [bar]. Cette mise en surpression des points hauts permet d’y effectuer plus facilement les purges d’air et d’eau nécessaires.
Dans le cas des chaufferies en terrasse, une pression de remplissage en terrasse supérieure à 1 [bar] est nécessaire pour assurer le bon fonctionnement des pompes sans risque de «cavitation».
La cavitation d’une pompe correspond à la vaporisation de l’eau à l’aspiration de la pompe due à une pression trop faible. Cette vaporisation conduit à la destruction de la roue de la pompe. Le risque de cavitation est d’autant plus important que l’eau est chaude et la pression faible.
Question
En fin de remplissage en eau, la pression au point haut de l'installation sera de 0,5 [bar].
Quelle sera en [bar] la pression sur le manomètre de remplissage en bas de l’installation en fin de remplissage en eau?
1 [bar] = 10 mètres de colonne d’eau.
La hauteur d’eau au-dessus du manomètre de remplissage est de 15 [m].
En fin de remplissage en eau, la pression sera de 0,5 [bar] au point haut. Cette pression s'ajoutera à celle due aux 15 [m] d'eau.
La pression sur le manomètre de remplissage sera alors de,
0,5 + 1,5 = 2 [bar].
Visualisez la réponse dans le film ci-dessous (mettre le son).Remarque Dans cette vidéo les "bar" sont noté "b".
Constatez qu'après le remplissage en eau, si l'on met la chaudière en route, la pression augmente dans toute l'installation du fait de l'expansion de l'eau.Source «Apprendre le chauffage et l’équilibrage sur Simulateur» aux Editions Parisiennes.
Rappelons que sur les circuits de chauffage à eau chaude, une pression d’au moins 1 [bar] est nécessaire à l’aspiration des pompes.
Une pression insuffisante provoque un phénomène appelé "cavitation" qui consiste à voir l’eau se vaporiser à l’aspiration de la pompe.
La cavitation est capable de détériorer la roue qui tourne à grande vitesse à l’intérieur du corps de pompe.
Le risque augmente avec la température de l’eau et le manque de pression et concerne particulièrement les pompes à rotor noyé.
En conséquence
- Une pression de remplissage d’une installation de chauffage à eau chaude d’appartement d'un seul niveau (hauteur d’eau faible) doit être de l’ordre de 1 [bar] à froid.
- Dans le cas d’une chaufferie en terrasse, un remplissage en chaufferie de l’ordre de 1,5 [bar] est nécessaire.