Dans un bâtiment, le débit total d’air rentrant mécaniquement (débit d’air neuf rentrant grâce à des ventilateurs) n’est pas toujours strictement égal à celui évacué par les ventilateurs d’extraction ou de rejet.
On peut bien sûr dire l’inverse, le débit total d’air rejeté d’un bâtiment n’est pas toujours strictement égal à celui d’air neuf introduit.
Si le débit d’air neuf introduit mécaniquement (par des ventilateurs) est inférieur au débit rejeté, on imagine que de l’air «parasite» rentrera dans le bâtiment par infiltration pour combler le différentiel en passant sous certaines portes d’entrées, autour des châssis des fenêtres, etc.
A l’inverse, si le débit d’air neuf entrant mécaniquement est supérieur au débit rejeté, on imagine que de l’air sortira du bâtiment sous forme de fuites sous certaines portes, autour de certaines fenêtres, etc.
Aussi, l’égalité «le débit d’air neuf est égal au débit d’air rejeté (extrait) du bâtiment» est donc en fait purement théorique. On pourrait plutôt écrire:
Le débit d’air neuf = débit d’air rejeté mécaniquement (extrait) du bâtiment +/- des fuites ou des infiltrations.
Question
En «pure théorie» que se passerait-il dans ce bâtiment si le différentiel de débit ne réussissait pas à s’évacuer sous forme de fuites?
Le bâtiment monterait en pression et se gonflerait comme un ballon de football; faute de devenir rond, ses fenêtres «exploseraient».
De même si on imaginait un bâtiment dans lequel le débit du ventilateur d’extraction était supérieur au débit du ventilateur d’entrée d’air neuf sans que le différentiel ne soit compensé par un débit d’infiltration, le bâtiment descendrait en pression en se «dégonflant» et ses fenêtres imploseraient.
Question
Remarque
La situation du local de gauche ci-dessus n’est en général pas celle que l’on vise pour les locaux climatisés. En règle générale, on préfère les maintenir en légère surpression pour éviter des entrées parasites d’air chaud ou froid selon la saison.
Il n’en restera pas moins vrai que le couloir sera lui-même en dépression vis à vis du 1er local et que le local sanitaire sera en dépression vis-à-vis du couloir.
Question
Dans le local 1, il est insufflé 2000 [m³/h] pour un débit d’air extrait de 2200 [m³/h]. On en extrait donc plus d’air qu’il n’en ait introduit. Le local se trouve en dépression. Cette dépression (vis à vis de l’extérieur) permet au différentiel de 200 [m³/h] de rentrer sous forme d’infiltrations.
De l’air (1100 [m³/h]) transite naturellement du local 1 au local 2 (sans l’intermédiaire d’un ventilateur entre le local 1 et le local 2). Ceci n’est possible que parce que le local 2 est en dépression vis à vis du local 1. Sans ventilateur, l’air circule naturellement de la «haute pression» du local 1 vers la «basse pression» du local 2.
De l’air (1100 [m³/h]) transite naturellement du local 2 au local 3 (sans l’intermédiaire d’un ventilateur entre le local 2 et le local 3). Ceci n’est possible que parce que le local 3 est en dépression vis à vis du local 2. Sans ventilateur, l’air circule naturellement de la «haute pression» du local 2 vers la «basse pression» du local 3.
Question
Remarque
La situation du local 1 est celle que l’on rencontre en général pour les locaux climatisés. On préfère les maintenir en légère surpression pour éviter des entrées parasites d’air chaud ou froid selon la saison.
Pour cela le débit d'air neuf introduit dans le bâtiment est censé être légèrement supérieur au débit qui en est rejeté.
Question
Dans le local 1, il est insufflé 2000 [m³/h] pour un débit d’air extrait de 1800 [m³/h]. Le local 1 se trouve en surpression. Cette surpression (vis à vis de l’extérieur) permet au différentiel de 200 [m³/h] de s’évacuer sous forme de fuites.
De l’air transite (sans ventilateur) du local 1 vers le couloir. Ceci n’est possible que parce que le couloir est en dépression vis à vis du local 1.
De l’air transite (sans ventilateur) du couloir au local sanitaire. Ceci n’est possible que parce que le local sanitaire est en dépression vis à vis du couloir.