E-formation / Etude de caissons - air neuf et humidificateurs / N°2 - Humidification de l’air neuf d’aération - niv.5
En hiver, l'air extérieur froid contient peu de vapeur. Son introduction dans les bâtiments pour des besoins d'aération peut conduire à des ambiances ressenties comme trop sèches.
Sous nos climats, dans le secteur résidentiel, le problème ne se pose pas vraiment compte tenu des apports d’humidité générés par les occupants et leurs activités dans les pièces dites "humides" (cuisine et salle de bain).
On pourra de plus compléter si nécessaire l’apport d’humidité par l’installation de saturateurs sur les radiateurs, voire de plantes vertes qui seront hydratées.
Pour les besoins des locaux du secteur tertiaire, il a été conçu des systèmes d’humidification par pulvérisation d’eau ou injection de vapeur.
Ces systèmes sont consommateurs d’énergie et un arrêté du 13 avril 1988 relatif aux équipements et aux caractéristiques thermiques dans les bâtiments à usage de bureaux ou de commerce en limite l’utilisation.
Article 30 de l’arrêté du 13 avril 1988
"Lorsqu'en période de chauffage est prévue une humidification de l'air amené, un dispositif automatique doit pouvoir régler l'humidification à un niveau qui correspond à une humidité absolue de l'air neuf amené inférieure ou égale à 5 grammes par kilogramme d'air sec sans augmentation de l'humidité absolue de l'air éventuellement recyclé."
Dans un but de formation préparatoire à l’étude des centrales de conditionnement d’air nécessaire aux process industriels, nous allons étudier en détail la mise en œuvre de cet arrêté.
Rappelons enfin que c’est en hiver qu'apparaissent les problèmes de condensation sur les parois les plus froides de certains locaux, lorsqu'ils sont mal isolés, mal chauffés et mal aérés. C’est une raison supplémentaire qui invite à être modéré sur les besoins d'humidification de l’air neuf en hiver, puisque la sécheresse naturelle de l’air extérieur aide par grand froid à limiter les risques de condensation intérieure.
Il existe 2 techniques pour humidifier l’air, l'humidification par injection d'eau ou l’humidification par injection de vapeur.
La vapeur est projetée dans l'air en circulation par l'intermédiaire d'une rampe de diffusion (ou rampe d'injection).
La vapeur peut être produite par un humidificateur à vapeur alimenté en électricité qui, selon la nature de l'eau, sera équipé de résistance ou d'électrodes.
Représenté sur le diagramme de l’air humide, l’injection de vapeur se traduira par une augmentation verticale de la teneur en humidité r (que nous définirons plus loin), sans variation de la température de l’air.
On peut être surpris qu’aucune variation de température ne soit représentée alors que la vapeur est introduite à au moins 100 [°C]. En fait, les quantités de vapeur injectées étant très faibles, l’élévation de la température de l’air peut être considérée comme négligeable.
On peut également humidifier l’air par évaporation de fines gouttelettes d’eau.
L’énergie nécessaire est alors apportée par l’air lui-même qui se refroidira en fournissant la chaleur nécessaire à l’évaporation de l’eau.
Représenté sur le diagramme de l’air humide, l’injection d’eau se traduit par une augmentation de la teneur en humidité r avec une baisse de la température de l’air, correspondant à l’énergie nécessaire à l’évaporation des gouttelettes.
Question
Un humidificateur à vapeur est à priori plus sain qu'un humidificateur à eau du simple fait de la température de la vapeur (> 100 [°C]).
De plus l'injection de vapeur limite au maximum les risques d'entraînement de gouttelettes d'eau, source éventuelle de légionelles. Cependant, un humidificateur à eau bien entretenu ne présente aucun danger.
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