Bien que la température de surface de la terre soit de +15 [°C], vue de l’espace la température de la planète est de -19 [°C].
Une grande partie des rayons en provenance du soleil qui n'ont pas été réfléchis par l’atmosphère la traverse pour atteindre le "le sol". Maintenu en moyenne à +15 [°C] celui-ci échange avec l'atmosphère et émet des rayons de type infra rouge.
Nous sommes ainsi "protégés" des -19 [°C] par une sorte de "cocon atmosphérique" selon un processus que l’on appelle l’ "effet de serre".
Au final, tout se passe un peu comme si l’atmosphère était une couche d’isolant transparent (du type lame d’air), et dont la résistance thermique engendrerait l’écart de température de,
15 - (-19) = 34 [K].
On peut tout à fait faire une analogie avec la "résistance thermique" de la lame d'air d'un double vitrage.

Pour un flux quittant la terre de 235 [W/m²] et un écart de température "aux bornes" de 15 - (-19) = 34 [K], on peut ainsi dire que la résistance thermique de l’atmosphère est de,
R = 34 / 235 = 0,15 [m²K/W]
Cette valeur ne surprendra pas les thermiciens du bâtiment…
La résistance thermique des lames d’air n’augmente pas avec l’épaisseur du fait de l’augmentation des mouvements convectifs, mais elle peut augmenter selon la nature des gaz constitutifs de la lame…
Si la résistance thermique de l'atmosphère au passage de la chaleur augmente, la terre est obligée de monter en température "au sol" pour maintenir son évacuation d'énergie vers l'espace.
Nous avons donc à ce stade défini 2 explications possibles de la montée en température "au sol" de la planète.- Une réduction du coefficient d'émissivité de l'atmosphère
- Une augmentation de la résistance thermique de l'atmosphère
