N°4 - Le contrôle des bobinages - niv. 4

N°4 - Le contrôle des bobinages - niv. 4

En formation de niveau 3 (CAP), on n'étudiera pas ce dossier.




Avant raccordement des bobinages d’un moteur il est souhaitable d’en contrôler la continuité.
Un test de continuité permet de valider une bonne conduction électrique et permet donc de vérifier si un circuit (ou un bobinage) n’est pas coupé.
Le test de continuité consiste à mesurer la résistance du circuit (hors tension). Si le circuit est continu, sa résistance doit être nulle ou extrêmement faible.

Les enroulements des moteurs sont constitués de fils de cuivre très peu résistants. Le contrôle de leur continuité (hors tension) doit laisser apparaître une résistance très faible (de quelques dizaines à quelques centaines d’ohms).

Pour effectuer un test de continuité, il faut disposer d’un multimètre ou d’un appareil spécial de test de continuité.
Il est souhaitable de disposer d’un modèle capable d’émettre un signal sonore lorsque la résistance mesurée est nulle, ce qui évite de regarder l’afficheur en permanence.

multimètre

Pour la mesure de résistance, le fil rouge est raccordé sur la borne nommée VΩ et le fil noir sur l'autre borne COM.

Les 3 bobinages des moteurs alternatifs triphasés sont raccordés sur la plaque à bornes comme conventionnellement dessiné ci-dessous.

bornes

Question

Q1 Lors d'un test de continuité, quelles mesures de résistance sur la boîte à borne ci-dessus devrait-on mesurer (très faible ou infinie)?
- Entre U1 et U2?
- Entre V1 et V2 ?
- Entre U1 et W2?
- Entre W1 et W2?
- Entre U1 et V1?

La résistance que l'on doit normalement mesurer entre les bornes est,
- très faible entre U1 et U2
- très faible entre V1 et V2
- infinie entre U1 et W2
- très faible entre W1 et W2
- infinie entre U1 et V1

Avant d’étudier la suite du chapitre, pour bien mémorisez les lettres conventionnelles U1, U2, V1, V2, W1, W2 utilisées pour représenter la plaque à borne de raccordement des bobinages des moteurs triphasés, redessinez de mémoire la plaque à borne et les bobinages tels que symbolisés ci-dessus.

La continuité (et le bon raccordement) des bobinages étant vérifiés, avant de mettre en service un moteur électrique, on peut aussi contrôler par une action manuelle sur l’arbre de liaison que le rotor tourne librement (absence de point dur).

Remarque
Avant de réutiliser un moteur qui a déjà servi, d’autres tests sont à réaliser. Nous allons les parcourir sans les approfondir, car à ce stade de votre formation, nous ne disposons pas encore de toutes les notions nécessaires à leur étude. Nous y reviendrons.
Ainsi

  • Il faut vérifier que les enroulements ne sont pas «à la masse» (contact entre les bobinages et la carcasse du moteur). Pour cela, il faut placer l’ohmmètre entre les bornes des enroulements et la terre, la valeur mesurée doit être infinie.
  • Il faut vérifier l’absence de mise à la terre des enroulements sous tension (contrôle de la résistance d’isolement). Ce test s’effectue avec un ohmmètre à magnéto.

La résistance d’isolement d’un moteur neuf peut atteindre 1000 [MΩ], cette résistance diminue avec l’âge et on considère qu’à partir de 1 [MΩ], il faut envisager le remplacement du moteur et qu’en dessous de 500 [kΩ], le moteur n’est plus utilisable.
Cette vérification permet de diagnostiquer la présence d’un enroulement non coupé et non relié à la terre, mais qui est «griffé». Il présente alors une faible résistance à l’ohmmètre, une résistance infinie entre les bornes et la terre, mais, un arc électrique entre «la griffe» et la carcasse du moteur peut se former à la mise sous tension et rendre le moteur inutilisable (moteur à la terre).

Un ohmmètre à magnéto fonctionne comme un ohmmètre classique mais en utilisant une tension d’environ 500 [V] continu entre ses bornes. L’utilisation de cet appareil permet de déceler les mises à la masse plus ou moins franches qui apparaissent à la mise sous tension du moteur et qui peuvent provoquer une coupure par le disjoncteur différentiel.