N°3 - Syndic et maîtres d'ouvrage, choisir un prestataire pour une opération d'équilibrage - niv 4 à 5

N°3 - Syndic et maîtres d'ouvrage, choisir un prestataire pour une opération d'équilibrage - niv 4 à 5

Pour sélectionner correctement un prestataire candidat à l'exécution d'une opération d'équilibrage, il est important, du moins sur les installations existantes, de bien distinguer les activités de désembouage (lorsque nécessaire) ou d’installation/remplacement de robinets, de celle de leur réglage final proprement dit.
En effet, quel que soit le type de robinet, il est tentant pour une entreprise d’installation ou de désembouage d’intégrer à sa proposition le poste de mise en service, sans toujours être à même de pouvoir en définir tous les paramètres.

Evidemment on peut imaginer qu’une même société puisse répondre à l’ensemble d’une opération de rééquilibrage, mais il faut alors qu’elle dispose d’équipes aux savoir-faire très différents, pratiques et théoriques.

D’une façon générale il faudra donc être extrêmement prudent dans le choix d'une entreprise candidate à une action d'équilibrage incluant la phase de réglage final. Il s'agit d'une spécialité technique difficile et les contre-performances sont nombreuses car la vérification de la qualité du travail réalisé est difficile à effectuer.
Si utile, même avec surcout, mieux vaudra confier au moins la phase finale à un spécialiste du secteur que de risquer de perdre tout ou partie de son investissement.


Un bon moyen de sélection sera de se faire précisément et clairement indiquer le type de méthode qui sera utilisé, et d'être très exigeant sur les données qui devront être restituées après l'opération.

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Si l'entreprise travaille par mesure de débit ou par simulation hydraulique, on pourra quel que soit le type de robinet demander que l'opération intègre la remise d'un rapport final comportant :

  • Le calcul détaillé des déperditions en correspondance avec chaque robinet à traiter et ayant conduit à l'établissement des débits à régler. On pourra ainsi s'assurer que les débits visés ne sont pas le résultat de grossières estimations.
  • La grille certifiée des débits effectivement mesurés après le réglage de tous les robinets (et ne pas se contenter de la grille des débits théoriquement prévus). On pourra ainsi s'assurer que les interactions hydrauliques entre les antennes ont été effectivement prises en compte et si utile pouvoir ultérieurement le faire contrôler.
  • On pourra utiliser l'exemple de tableau des relevés exigés pour l'obtention des Certificats d'Economies d'Energie après équilibrage (fiche explicative FE28 de l'ATEE, §3 page 4).

Si l'entreprise travaille par mesure des températures de retour, on pourra demander :

  • Quelques références ou mieux, la communication d'au moins un rapport détaillé d'une opération précédemment effectuée. On pourra ainsi s'assurer de l'expérience du candidat car, si le principe de la méthode est ancien, il n'est vraiment maîtrisé que depuis peu.
  • La restitution d'un graphique certifié, complet et détaillé des températures de retour mesurées, avant et après le réglage de tous les robinets, avec indication des températures de départ stabilisées pour lesquelles ces relevés ont été effectués. On pourra ainsi s'assurer de la qualité du travail réalisé.
    On pourra aussi utiliser l'exemple de tableau des relevés exigés pour l'obtention des Certificats d'Economies d'Energie après équilibrage (fiche explicative FE28 de l'ATEE, §3 page 5).


Si l'on souhaite par ailleurs une vision rapide et complète du sujet de l'équilibrage hydraulique, on pourra consulter sur Xpair la lettre d'expert "Tout sur l'équilibrage hydraulique".