N°7 - Le diagnostic du défaut d'équilibrage hydraulique - niv 5

N°7 - Le diagnostic du défaut d'équilibrage hydraulique - niv 5


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En 1ère approche, il faut partir du principe que sur les installations importantes les installations de chauffage collectif ont été raisonnablement bien dimensionnées. Ce n'est pas toujours vrai pour chaque émetteur, mais l'équilibrage des distributions de chauffage existantes s'effectue en pratique par groupes d'émetteurs (pieds de colonne, appartements, etc.) et, si l'on raisonne "en moyenne", les dimensionnements ont en règle générale été correctement effectués.

Les entreprises de réalisation et les bureaux d’études maîtrisent depuis très longtemps les calculs de déperditions et si dans le passé ils ont eu la bonne habitude de «surdimensionner» les émetteurs, ils l’ont fait de façon homogène. On peut de ce fait considérer que si tous les émetteurs se trouvaient sur chaque antenne des circuits de chauffage à des températures moyennes comparables, on ne parlerait sans doute pas de ce fléau qu’est le défaut d’équilibrage.

Si ultérieurement les bâtiments ont fait (ou feront) l'objet de réhabilitations homogènes telles que le remplacement de toutes les fenêtres ou l'isolation de toutes les parois extérieures verticales, le dimensionnement des émetteurs ne sera généralement pas à remettre en cause. En effet, si l'installation avait été précédemment bien équilibrée, le simple ajustement de la température de l'eau distribuée suffira pour établir une nouvelle situation de chauffage tout à fait acceptable et nous étudierons dans un autre dossier le cas particulier d'installations ayant fait l’objet d’opérations d’isolations hétérogènes (isolation de terrasse, remplacement local de fenêtre, etc.).

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On comprend dès lors que sous certaines conditions que nous verrons plus loin, le relevé des températures de retour de groupes d’émetteurs situés sur les antennes à équilibrer pourra être un excellent moyen de diagnostiquer la situation d’équilibrage.

Un avantage majeur du diagnostic de l’équilibrage par la mesure des températures de retour est que les mesures s’effectuent en dehors des locaux occupés, dans les cages d’escaliers, dans les gaines techniques, dans les couloirs de cave, voire dans les vides sanitaires, là où se trouvent installés les robinets d’équilibrage qui seront à régler.

Evidemment le relevé est réalisé pour une température de départ strictement fixe et, si l'on est pas spécialisé sur ce type d'opération, par une température extérieure suffisamment basse.
Lors du relevé, le diagnostiqueur ne devra laisser de coté aucune antenne et ne pas se lasser de mesurer une succession de températures de retour comparables car une seule antenne défavorisée parmi de nombreuses bien réglées peut être à l'origine d'un grave défaut d'équilibrage.

Analysons ci-dessous une cartographie de températures de retour.

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Question

Q1 Sur l’installation normalement dimensionnée ci-dessus, quelle est la colonne la plus défavorisée?
Chaque groupe de radiateur correspond à un appartement. Quel est l’appartement qui a probablement conduit le technicien d’exploitation à régler la loi de chauffe du bâtiment?
Pourquoi?

La colonne la moins bien irriguée est la n°2 car sa température de retour est la plus faible.

L’appartement le moins bien irrigué est le n°7. C’est probablement lui qui conduira le technicien d’exploitation à régler une loi de chauffe suffisamment élevée pour qu’il se trouve à une température ambiante encore faible, mais acceptée par ses occupants, au prix d’un chauffage généreux et consommateur dans les autres appartements.


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